Cette première sortie SGA de l'année
a bénéficié de bonnes éclaircies ensoleillées, malgré un froid vif.
Un premier arrèt à coté du RDV dans la zone commerciale a permis de voir les
alternances en bancs décimétriques de marnes et de calcaires d'age l'oxfordien.
Cela permet d'évoquer les causes peut être climatiques-astronomiques de
ces alternances de dépots plus ou moins argileux donc plus ou moins
profonds.
Sur un site simillaire vu en sortie SGA 2022, chaque doublet marne
calcaire est interprèté comme correspondant à un cycle de précession
des équinoxes., d'environs 23 0000ans.
100m à l'est, l'existance d'un
affleurement de calcaires blancs d'age kimmérigien, non repris par la CG
Privas, témoigne d'un abaissement du bloc à l'est, donc de failles dans
le secteur qui décalent en "touche de piano" NS le terrain
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Le 2e arrèt face au ball trap de Privas montre toujours un affleurement situé dans les
alternances de marno calcaire d'age oxfordien.
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Ils sont traversés par un dyke
basaltique repèré par André Rey.
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Les murs le long du ball trap sont faits de blocs de basalte, nombreux dans le lit du
ruisseau de combier qui est dominé par les rebords du plateau
basaltique du Coiron |
Le 3e arrèt au hameau de Combier permet de voir un très gros bloc éboulé de
basalte
avec une prismation visible. Les batiments sont construits très
majoritairement avec des blocs de basalte. Mais des encadrements de
fenètres sont en grès du trias taillé.
Au premier virage en épingle (4) affleurent des calcaires blancs du
kimméridgien. Nous avons donc une série sédimentaire calcaire qui s'est formée de -160 à -150 millions d'années
Au départ de l'épingle suivante (5), nous avons observé des tufs
volcaniques ou tephras.
Ce sont des roches formées par des éléments de différentes
tailles projetés par des explosions liées à un volcanisme phréato
magmatique.
On note en particulier des blocs calcaires de taille décimétrique qui ont été arrachés à la paroi de la cheminée volcanique.
Des éléments sphériques en couches concentriques correspondent à des blocs de laves altérés.
La matrice est fomés d'éléments fins, sableux de cendres volcaniques.
Il faut imaginer des éruptions volcaniques il y a 8 millions d'années, au miocène.
Nous avons effectué à partir de ce point une petite marche qui nous a mené vers les
anciennes exploitations de diatomites (6). Ces carrières sont maintenant
envahies par la végétation. Mais la trace des exploitations reste bien visible avec des creux
allant bien en contrebas de l'ancien chemin, ceci sous les falaises de
basalte du "Ranc rouge"
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Le long du chemin, de gros blocs de basalte prismés éboulés -de la taille d'une maison parfois!- sont visibles.
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Les diatomites de ces carrières sont plutot des argiles grises riches en
diatomées. La loupe ne permet de voir que des points brillants dans une
matrice grise. Il suffit de gratter ces marnes au dessus d'une
goutte d'eau sur une lame et de recouvrir d'une lamelle pour observer au microscope. Mais
il est possible de laver aussi ces roches pour faire des
préparations propres.
Voici une image au microscope d'une des
diatomées du genre Cyclotella qui
constituent en grande partie les roches de la
carrière du Combier. Il s'agit d'une espèce "centrique" dont le
squelette a une symétrie radiale. Ce squelette appelé frustule, est
fomé de 2 valves s'emboitant, comme une boite de camenbert avec le
contenu cellulaire à l'intérieur.
Entre les éruptions, des lacs de cratères ont permis la vie de ces algues microscopiques et la sédimentation de leur squelette.
L'exploitation industrielle de ces diatomites a commencé en 1910.
L'entreprise Boutillon fabriquait des briques réfractaires. En 1928, un
cable aérien transporteur a été construit pour relier les carrières à
l'usine située dans la vallée à Alyssas. L'exploitation s'est arrètée
dans les années 1980, mais l'usine de briques réfractaire d'Alyssas,
située juste derrière l'hyperU actuel, a continué de fonctionner
jusqu'en 2009 avec de la perlite importée de Grèce.
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En 7, d'autres carrières montrent la mème argile à diatomées à l'affleurement.
au retour, le bord de route (8) montre une coulée de Basalte
La synthèse des observations apparait sur cette coupe très
schématique
On peut retenir de cette visite le caractère non durable de toute
exploitation minière: ici le gisement a été exploité en un demi
siècle... Le
gisement de diatomite plus riche de Saint Bauzille, découvert en 1950,
sera complètement rasé dans quelques dizaines d'années...
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Les anciens clichés IGN permettent de juger de l'extension des
carrières en 1959, avant le retour de la végétation. Par ailleurs, le
tracé de la route a été déplacé depuis.
Bibliographie:
- carte géologique de la France au 1/50000e, feuille de Privas
- "De la diatomite d'Alyssas ... aux briques isolantes" Yves Carles et
Marie-Jo Volle, N°134, spécial Alyssas de MATP, pages 57-60,
Daniel NARDIN
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